Aujourd'hui Bill m'a fatigué, il est tellement... énergique! Parfois moi je craque et là c'est le cas! Mais au lieu de m'énerver sur lui et que ça parte en gueulante et qu'on finisse la soirée à bouder chacun dans son coin je suis venu sur Ludtyvia, dans MON coin, là où personne ne vient jamais pour mediter un peu et puis me venger sur mon journal intime. Il faut dire qu'en ce moment je suis un peu tendu et que j'ai besoin de faire le vide. Cette rupture avec Tom, ça m'a un peu assomé. Il est venu, me la dit comme ça de but en Blanc, a rajouté que mon meilleur ami avait quité sa copine pour ce mettre avec MON petit copain... qui ne l'est plus maintenant. Et pour bien tasser le tout, Bill qui m'annonce qu'il invite son copain qui a quatre ans de pus que lui... C'était louche... J'aurais du m'en douter mais au lieu de ça j'ai dit

"oui pas de problème mon chou"

Donc le garçon est vennu à la maison, comme si de rien n'était. Ils sont partis se coucher tôt parce que ils étaient fatigué, je les ai laissés seuls dans la même chambre et aie regardé la télé un moment. La fatigue se faisant resentir quelques heures plus tard, je suis parti me coucher, mais avant ça j'ai voulu verifier si nos deux amis dormaient paisiblement. Donc je me suis glissé discrètement vers la chambre de Bill et en ouvrant la porte quel spectacle! Bill dans les bras de son "ami" entrain de l'embrasser... NAN MAIS IL SE FOUT DE MA GUEULE LA!!!!!! Aussitôt je sors le gosse du lit de mon frère et le fou dans ma chambre. Tant pis j'irai dormir sur le canapé pour aujourd'hui! Et à partir de maintenant Bill pourra se brosser pour recevoir des potes à la maison!

Le lendemain aprés avoir viré l'inconnu, je prends Bill dans un coin et lui dis:

"Non mais tu te moque là!!!! Un ami? D'où tu le connais??? Il a même pas l'age d'être dans ton lycée! Et puis t'as pas l'âge pour faire ce genre de trucs! Mais répond moi un peu quand je te parles!!!!"

Et là il s'est mis à pleurer et je suis venu ici pour prendre un peu l'air... Oui c'est le bon mot! L'air, Aéras mon continant, celui du vent. je médite, ça me fais du bien, ça me permet d'oublier, de fuir la réalité. Les larmes coulent de mes yeux mais je ne les éssuient pas, je n'en ai pas la force. S'il vous plait, que quelqu'un vienne m'aider!

Aéras est un continent magnifique, sans doute. Mais il y a deux problèmes. Un, Lorb est malade et du coup on se traîne. Deux, il fait trop chaud !! 19° ! 19 ! C'est un pays de fous, ma parole ! Je suis donc suant, fou de rage contre mon crétin de familier qui a eu le mal de mer et la chaleur, pestant contre les cailloux du chemin quand un bruit étrange me parvient. Y a quelqu'un qui pleure. Flûte, j'sais pas consoler les gens moi. J'arrête Lorb, incertain, et cherche du regard la source des pleurs. C'est un jeune homme, les cheveux bruns, qui est là tout seul comme une âme en peine. J'ai bien l'impression qu'il est très bouleversé... C'est bien ma veine tiens. Je me rapproche d'un ruisseau minus, et il faut qu'il y ait un pauvre garçon déprimé à côté ! Tss.
Je descends souplement du dos de l'énorme ours polaire, enroule mes doigts dans ses poils pour qu'il me suive et marche vers le garçon. Mes vêtements bleus bordés de fourrures blanches me semblent brusquement complètement déplacés face au jeune homme simple et si triste devant moi. J'ose pas trop le déranger mais bon...

"Euh... Excuses moi. Tu as l'air vraiment triste, tu ne devrais pas rester seul comme ça tu sais. Les gens de l'air ne font pas ça... Si ? Et c'est par où, la capitale ?"

J'esquisse une sourire, pas très à l'aise, et toujours furieux intérieurement. Je crève de chaud. J'ai beau avoir descendu le haut de ma tenue à mes hanches, j'ai chaud. Je suis immunisé contre le froid moi, pas la chaleur ! J'irais pas visiter Fotià je crois. Je grattouille mon ours gentiment, attendant la réponse du brun, mes yeux translucides posés sur son visage strié de larmes. Il doit vraiment avoir des ennuis, parce que pour pleurer comme ça... Lorb approche son énorme museau de lui, curieux, et lèche l'eau sur ses joues gentiment. C'est fou, il me fait jamais ça à moi... Saleté de familier ingrat. Ce doit être là chaleur qui lui tape sur la tête...

Les molécules d'eau glissait les unes sur les autres de tel sorte à ce que le courant du ruisseau m'hypnotise. Je réfléchissais à tout ça, ma vie, mes problèmes, mon couple foutu en l'air, mes amis qui m'abandonnent et mon frère qui veut grandir trop vite tout en carressant Scratt qui dormait entre mes jambes. Bref j'étais dans mon monde! Si bien que je n'ai pas remmarqué l'arrivé de mon futur interloquteur.

C'est seulement quand son imposant ours blanc m'a léché le visage que j'ai fait attention à lui. En sentant cette langue chaude et rugueuse, j'ai sursauté. Non pas parce que j'avais peur mais parce que j'ai été surpris, je ne m'y attendais pas. Mais cette attention maladroite a eu pour effet de faire naitre aux coins de mes lèvres un rictus, ce n'est pas tout à fait un sourire mais c'est mieu que rien. Je carresse tendrement le cou de l'animal pour le remercier et je remarque qu'il est vraiment magnifique, tout en puissance mais avec tellement d'attention pour moi... Je l'aime bien moi cet animal!

Je me tourne alors vers son maitre et suis surpris de voir un beau mais trés jeune homme. Il doit avoir la quinzaine, ses cheveux blonds retombe joliment sur sa nuque et ses yeux bleu laisse entrevoir un brin de pitié envers moi. Je l'observe longuement et attends de voir ce qu'il me veut. Il prend finalement la parole, avec maladresse et une once d'empathie:

"Euh... Excuses moi. Tu as l'air vraiment triste, tu ne devrais pas rester seul comme ça tu sais. Les gens de l'air ne font pas ça... Si ? Et c'est par où, la capitale ?"

Il est mignon à se soucier de moi, fin mignon tout cour d'ailleurs mais c'est pas le problème. Euh la capitale, je me souviens que ma cousine m'avait éxpliqué qu'elle se trouvait le long d'un fleuve pour faciliter les échanges mais je serais incapable d'expliquer comment y aller, à la rigueur y aller moi même oui mais l'expliquer à quelqu'un... Je sèche...

"Euh...je peux t'y accompagner mais je serais incapable de t'expliquer comment y aller désolé... Mais si tu veux je t'accompagne comme ça tu vas la ou tu le souhaite et moi je ne suis plus seul. Quand aux gens de l'air je ne les connais pas vraiment, il me rejettent parce que je suis hibride... Mais bon je n'en tiens plus rigueur depuis longtemps."

Je lui souris un peu géné, et réunnis mes affaires. Je ne sais pas vraiment pourquoi mais je prie de tout mon coeur pour qu'il accepte. C'est nul pourtant... et puis Bill se fera du soucie s'il ne me voit pas rentrer... Oh et puis merde aprés tout je me suis engueulé avec lui alors rien à battre!

Je laisse Lorb passer sa tete énorme sous mon bras pour se frotter à moi avec un regard doux, et reportes mon attention sur le jeune homme qui a levé vers moi des yeux bleus complètements perdus. J'hausse un sourcil alors qu'il semble se creuser la tête à propos de je ne sais quoi, presque la bouche ouverte. Bon, ok, il est stupide ou quoi ? Pffwwaah ce que les gens sont lourds décidément. J'allais lui dire de laisser tomber quand il se décide enfin a parler au lieu de rester là comme un de ces engins terriens à moteur quand ils tombent en panne. Tout de même !

"Euh...je peux t'y accompagner mais je serais incapable de t'expliquer comment y aller désolé... Mais si tu veux je t'accompagne comme ça tu vas la ou tu le souhaite et moi je ne suis plus seul. Quand aux gens de l'air je ne les connais pas vraiment, il me rejettent parce que je suis hibride... Mais bon je n'en tiens plus rigueur depuis longtemps."

J'hausse de nouveau mon pauvre sourcil droit, une moue sur les lèvres. Euh... Racontes ta vie ouais. Y a écrit nounou sur mon front peut être ?!! Raah mais enfin, je peux pas dire non, je veux vraiment aller dans cette maudite ville -ben oui j'ai jamais vu de grande ville moi à part sur terre mais c'est pas pareil- et puis je ne peux pas faire celui qui est pas concerné par sa petite plainte à propos du rejet des gens mais... Puis j'hausse les épaules, retire pour de bon mon haut pour échapper au chaud et créer un givre salvateur sur ma peau. Je saute promptement sur le dos de mon ourson, et tend la main au jeune garçon aux cheveux bruns.

"Très bien, tu m'accompagnes. Merci beaucoup. Monte par contre, ça ira plus vite. Il est un peu malade mais ça ira. C'est la chaleur le pauvre..."

Et quand tu seras derrière moi, pitié, laisse moi dormir... Je vais mourir désséché c'est sûr.

"COMMENT POUVEZ SUPPORTER CETTE TEMPERATURE ATROCE ???"

... Ça m'a échappé. ... Oops ?

Un blanc s'installe quelques minutes. Mon interlocuteur hausse un sourcil et me regarde en mode bug. J'ai peur là... j'ai fait une bourde je crois... Quel con en même temps d'avoir parlé de ma vie, je dois faire vraiment dépréssif maintenant! Fait chier! Finalement, mon interlocuteur hausse des épaules et retire sa veste en fourure... en même temps il doit avoir chaud avec ce truc en fourure mais de là à se retrouver torse nu... Même si ce n'est pas pour me déplaire, il a un trés beau corp. Beau spectacle, je profite, tout en restant discret pour ne pas me faire remmarquer. Mon inconnu saute sur la bête si belle, toute blanche, et me tend la main que j'attrape pour monter...même si je ne suis pas trés rassuré.

"Très bien, tu m'accompagnes. Merci beaucoup. Monte par contre, ça ira plus vite. Il est un peu malade mais ça ira. C'est la chaleur le pauvre..."

La bête avait éfféctivement une sale tête, on est loin des -5 en température reccord de Nero ou autres continents glacés. Je fais le gentils ou pas??? J'ai peine pour le pauvre animal... On va attendre de voir, si la situacion empire alors j'interviendrai... Je pourrai pas faire des miracles non plus mais déjà un vent frais devrait soulager la créature. Alors je me laissais aller à revasser en observant le jeune homme devant moi lorsqu'il se mit à crier:

"COMMENT VOUS POUVEZ SUPPORTER CETTE TEMPERATURE ATROCE ???"

Et le reflex pathétique que j'ai eu: j'ai déclanché un courent d'air frais sans le vouloir... c'est partit tout seul, quand je suis surpris, en colère ou éffrayé je controle pas vraiment mes pouvor... Je fais pas exprès. Mais c'est pas pour lui déplaire je pense. Bref que le voyage continue sous une légère brise qui raffraichit l'atmosphère. Je sens déjà l'ourson avoir plus de vigueur.

"Je... Désolé... Mais j'éspère que ça te feras un peu de bien..."

Mon Dieu je suis vraiment PATHETIQUE! Quel con à pas trouver mes mots! Raz le bol!

Chaud, chaud, chaud, et la glace qui fond trop vite... Ch- wa ? C'est quoi ça ? Geez, c'est vraiment mieux comme ça. Je jette une coup d'oeil discret au garçon derrière moi, surpris et un peu calmé aussi. En temps normal je hurlerais que je peux très bien me rafraîchir moi même, mais c'est la premire fois que je quitte mon continent et qu'une telle chaleur me frappe. Ben oui, chez moi quand il fait 0° on est torses nus et on transpire alors que voulez vous ? C'est -50°C dans ma contrée l'hiver, et 15 de plus l' "été"... J'peux pas résister à plus de 15 !!

"Je... Désolé... Mais j'éspère que ça te feras un peu de bien..."

Un grognement bourru de ma part, un soupir ravi de Lorb. Sale traitre ! Il sait bien que ça m'énerves ! Grrr cet ours n'est pas on familier pour rien, il a raison, je suis plus ours moi même que lui ne l'est alors qu'il est né comme ça ! Argh. ... Tss il faut bien parler, sans quoi le voyage risque d'être trèèèès long. Tch ! Pas envie, franchement. Pourquoi je me mêles de tout alors que j'aime as les gens ?! Il pouvait pas avoir je ne sais quelle bête avec lui ?! Je ne sais pas pourquoi mais les animaux m'aiment bien, et j'ai l'impression de les comprendre, en un sens. Quand une panthère arctique tue les petits du mâle avant lui... Il les tue parce que ce sont des bâtards. Bâtard... Qu'est-ce qu'ils entendent par là après tout ? C'est complètement crétin. Pourquoi les mages et créatures ne peuvent pas s'aimer entre eux ? Tss, les Fjord saillissent bien les Tersky hein... Comment ça rien à voir ??! Si, tout ! RRrrr...

"Merci... Je suppose."

...Ook... Je pense que c'est pas aussi sympa que ça, en fait. Hm hm.

"Tu as dis... Excuse moi d'être abrupt mais tu as dis, "parce que je suis hybride"... Tu sais, à propos des gens. Ils n'aiment pas les hybrides ici ?"

...La ferme Lorb, je suis pas délicat si je veux pas. Y peux ben chialer j'm'en fiche. L'a qu'a pas être fragile, les icebergs ça se blesse pas. Rmmblbllr.

Le gros pachat tout mignon à l'air d'être beaucoup mieu. Mais son propriétaire est tendu, je ne sais pas trop pourquoi, on dirai une boule de nerf. Il rumine dans son coin pendant que je souris à cette vision, il est marrant quand même. Bizarre, sauvage, un peu sec, et trés franc mais marrant! Et puis mon hôte prend la parole, d'un ton plutôt glaciale:

"Merci... Je suppose."

Bon... Edgard ne le prends pas personnellement, ce n'est pas contre toi, c'est dans sa façon d'être, tu n'as rien fais pour l'enerver. Il hésite quelques secondes puis enchaine, un peu plus calme cette fois, mais toujours glacial et moins... détaché, je me demande pourquoi d'ailleurs...

"Tu as dis... Excuse moi d'être abrupt mais tu as dis, "parce que je suis hybride"... Tu sais, à propos des gens. Ils n'aiment pas les hybrides ici ?"

Si ils aiment les hybrides... Clairement non!, ils les haïssent, on se fait rejetter de toutes parts, on nous crache dessus, on nous martirise... Mais bon, je n'ai aucun problème avec ça, je le connais depuis mon enfance, j'ai grandit avec, et j'ai protégé Bill de ça en lui cachant l'existance de Ludtyvia, il ne doit pas savoir, pour son bien.

"Non pas vraiment éffectivement. Ils ne sont pas plus horrible qu'ailleurs, mais ils savent parfaitement comment te mettre mal à l'aise, comment te faire comprendre que tu n'es pas des leur et que tu ne seras jamais le bien vennu dans leur groupe. Ils sont des gens normaux qui ont peur de la différence, ça change pas d'autres part quoi."

Je dis tout cela d'une voix totalement indifférente, ça ne me fais ni chaud ni froid. Puis je m'installe un peu plus confortablement. Et je sens Scratt, mon petit furet sortir de ma veste pour se poser sur la tête de l'autre créature. Ca alors, c'est vraiment bizarre, d'habitude il se cache tout le temps quand y a du monde, si bien que même Tom ne savais pas que j'avais un furet! Pourquoi maintenant il sort??? Il est pas logique ce rongeur, mais il est tellement beau, avec sa couleur blanche.

Il y a un flottement, pendant lequel Lorb s'amuse à avaler de l'air comme un clampin, puis mon "guide" me répond d'un ton indifférent.

"Non pas vraiment éffectivement. Ils ne sont pas plus horrible qu'ailleurs, mais ils savent parfaitement comment te mettre mal à l'aise, comment te faire comprendre que tu n'es pas des leur et que tu ne seras jamais le bien vennu dans leur groupe. Ils sont des gens normaux qui ont peur de la différence, ça change pas d'autres part quoi."

Cette fois, je me raidi sur le cou de l'ours polaire, les doigts crispés dans sa fourrure et les lèvres pincées. Un joli furet me dépasse pour se percher sur le crâne de mon familier qui lui jette un coup d’œil non concerné mais je ne relève pas. Je grince des dents, furieux et blessé. Comment ose-t-il... Comment... Il est gonflé quand même !

"Je peux savoir ce que tu sais de comment ça se passe autre part ? Tu y es allé peut être ?"

Oui, c'est très, trèès sec. Non mais oh, vive les conclusions hâtives hein ! J'ai rien dis d'affirmatif je crois, j'ai posé une question ! D'où il affirme que "c'est pareil qu'ailleurs" ?!
Je saute du dos de mon familier avec souplesse, et pose ma main sur son épaule pour le guider. Je préfère marcher tiens, plutôt que d'avoir derrière moi ce... Ce... Goujat, voilà ! Non mais ! J'ouvre ma paume, fait fleurir une fleur de glace en son creux, et commence à jouer avec pour la fermer, la transformer en feuille, en petit cheval, en étoile, en maison... J'adore faire ça quand j'ai les nerfs à vif, ça me calme, vu la concentration que ça demande je ne pense plus à ce qui m'énerve. Je m'occupe comme ça une bonne minute, puis change d'idée et commence à tisser des bijoux entre mes doigts. C'est beau, la glace. Elle capte la lumière, elle fait de petits sons de cristal en s'entrechoquant, elle murmure des chants paisible et lancinants, d'une beauté douloureuse, comme la sienne. Comme la mienne... Je suis sorti de mes pensées par mon ours, qui stoppe brutalement et grogne, visiblement contrarié. Je glisse mes doigts sur son museau, gratte ses poils, et cherche la source du problème. Rien devant, ni derrière, ni alentours. Je lève la tête. Oh...

"Chht, easy boy. Just a bird, yeh 'now. Told ya 'bout 'em. Just animals. Easy..."

Bon, ça ne marche pas trop... L'ours se raidi, et se dresse sur ses pattes de derrière, me dominant de deux mètres, la gueule ouverte. Oh, oh.

"Stop it, Lorb ! It's just a fuckin' bird ! Yeh can't eat it ! He's miles away in the sky, yeh idiot ! Stop yeh gonna knock our poor guide out ! Stupid bear ! I said..."

Et bien entendu... Il bascule en arrière. Mais qu'il coooonnnn.... Agacé, je laisse glisser ma main de côté pour créer une rampe de glace, et dévie le jeune garçon brun de la trajectoire du monstre de fourrure et de muscles. D'accord, ce n'est pas génial de se faire dévier à pleine vitesse pour atterrir dans la neige, mais c'est toujours mieux que de se retrouver écrabouillé par une tonne de viande non ? Qu'il est bête cet ours... Mais qu'il est bêêête... J'ai l'air de quoi moi maintenant ? Tss.

Mon interlocuteur se crispe sur l'animal, ne prettant pas attention à Scratt. Il est un peu sauvage j'ai l'impression, c'est bizarre mais intrigant à la fois. C'est comme un défi, vais-je arriver à le "dompter"? Aprivoiser l'animal sauvage qui se cache au fond de son coeur. Je dois lui parler un peu plus, voir plus loin que la barriere de ses yeux, rentrer dans le reflet de son âme, même si cela ne va pas etre chose facile.

"Je peux savoir ce que tu sais de comment ça se passe autre part ? Tu y es allé peut être ?"

Ouïe, première gaffe! Ses mots sont vifs, secs, il ne sait pas faire semblant! Mais en même temps tant mieux. Je n'aime pas les gens faux, capable de tout cacher et de te faire croire n'importe quoi. Pourtant il est encore jeune, il a encore le temps de changer, d'apprendre l'hypocrisie des hommes.
Il descend agilement du dos de l'ours, et pose ça main sur son épaules, il est mignon quand il boude, il a une petite moue qui rend les hommes tellement sexy. Ce truc que tous les hommes fond quand ils sont mécontant, ils se morde la lèvres et joue avec leur machoire, c'est difficile à expliquer mais ça me fait tellement d'effet. Je le regarde, il joue avec ses pouvoirs, ça le rend encore plus mignon. Il fait des animaux, des maisons, des oiseaux, des fleurs et toutes sortes de figure. Il se concentre sur ça une bonne minutes voir un peu plus puis change d'activité. Maintenant il crée des bijoux entre ses doigts, les reflets créés sont d'une beaté innouïe. Je me perd dans mes rêves mais j'en suis vite tiréepar l'agitation de l'ours. Je m'accroche à sa fourure pour ne pas tomber et je remmarque que Scratt c'est de nouveau caché sous mon manteau.

"Chht, easy boy. Just a bird, yeh 'now. Told ya 'bout 'em. Just animals. Easy..."

... Il lui parle en anglais...Trop classe! Même si cela n'a pas vraiment l'effet esconté. L'ours se lève sur ses pattes arrière, moi je m'accroche pour ne pas tomber. L'animal est dans une sorte de folie qui me fais vraiment peur, je tiens je tiens mais plus pour longtemps, help please!

"Stop it, Lorb ! It's just a fuckin' bird ! Yeh can't eat it ! He's miles away in the sky, yeh idiot ! Stop yeh gonna knock our poor guide out ! Stupid bear ! I said..."

Mon reflex lorsque je sens l'ours se renverser est de lacher prise mais heureusement le jeune homme crée une rampe de glace, et me dévie. Moi qui avait vu ma vie défiler je me retrouve sain et sauf grâce à lui! Je me relève, me frotte un peu pour enlever la neige et reprend le fil de la conversation:

"Merci, tu m'as sauvé la vie, je t'en suis reconnaissant. Quand à comment les gens réagissent autres part, j'avais pas la prétention d'affirmer ce que tu pense. Non je parlais de moi, j'ai toujours été rejeté. Alors ici, sur Terre, ou n'importe où ailleur pour moi ça ne change pas beaucoup. Mais je ne veux pas de pitié, c'est pas ce que je recherche. T'es fort dit donc, c'est magnifique ce que tu fais avec la glace. J'aimerais pouvoir faire pareil mais ça m'est difficile, alors j'uttilise le vent pour creer des mélodie. Rien de passionnant, juste pour passer le temps."

Je regardé mon interlocuteur, sourriant. J'espère que j'ai pas à nouveau fait une gaffe! Mon Dieu si c'est le cas je suis le pire des boulet!

"Merci, tu m'as sauvé la vie, je t'en suis reconnaissant. Quand à comment les gens réagissent autres part, j'avais pas la prétention d'affirmer ce que tu pense. Non je parlais de moi, j'ai toujours été rejeté. Alors ici, sur Terre, ou n'importe où ailleur pour moi ça ne change pas beaucoup. Mais je ne veux pas de pitié, c'est pas ce que je recherche. T'es fort dit donc, c'est magnifique ce que tu fais avec la glace. J'aimerais pouvoir faire pareil mais ça m'est difficile, alors j'utilise le vent pour creer des mélodie. Rien de passionnant, juste pour passer le temps."

J'hausse un fin sourcil blond, et soupire. J'ai pas demandé à entendre le récit de ta vie, hein, mon gars. Enfin. Y a personne d'autre et il est pas méchant alors... J'hausse les épaules, et reprends ma route sans un mot. Je n'aime pas parler, je ne suis pas comme ça. Alors je marche, nous marchons, et les heures passent. Le soleil tape fort jusqu'à la tombée de la nuit, que j'accueille avec soulagement. Je repère un abri dans un bois, et attrape le bras de mon guide pour le tirer sous le couverts des arbres. En quelques mouvements, je crée une tente de glace pour passer la nuit. Lui, il se débrouille. S'il n'aime pas le froid, il se fera un feu. Ce sont ses oignons. Lorb se couche, sa tête posée sur ses énormes pattes avant, alors que je m'allonge sur les peaux de bêtes polaires que je viens de déplier, jouant avec un glaçon. Mais quand même, il a peut être...

"Euh, dis... Il y a de quoi manger dans mon sac,juste là, si tu as faim... Et, je suis désolé d'être sec comme ça. Je n'aime pas beaucoup la compagnie, j'ai pas l'habitude. Mange, n'hésite pas."

Je me retourne sur mes peaux, et ferme les yeux pour dormir.
J'ouvre la bouche brusquement, cherche de l'air pour crier, avise la silhouette de mon compagnon de voyage et referme la bouche. Agacé, je jette les couvertures loin de mon corps givré, ignore les tatouages luisants en formes de volutes de glace qui ornent mon bras droit et ma jambe gauche, se lient dans mon dos en scintillant de reflets bleus sous la lune, me glisse sur un arbre qui gèle sous mes pieds. Entre les branches hautes, je laisse mes ailes crissantes apparaitre et pendre piteusement derrière moi, puis ouvre au creux de ma paume la minuscule boite à musique offerte par mon père à mère. La clé est là. Dans cette petite boite dorée, ciselée, dans le sein de laquelle danse la neige au sommet de la montagne aux glaciers.

"Clouded with snow, The cold winds blow, And shrill on leafless bough The robin with its burning breast Alone sings now.
The rayless sun, Day's journey done, Sheds its last ebbing light On fields in leagues of beauty spread Unearthly white.
Thick draws the dark, And spark by spark, The frost-fires kindle, and soon Over that sea of frozen foam Floats the white moon...

Je ferme les yeux. Des champs de neige étincelante fleurissent sous mes paupières, baignés par la lumière de la lune, mais nul pinson ne vient chanter. J'écarte mes ailes sous les étoiles, et répète le poème, encore et encore.
Je ne remarque même pas que je fais neiger au dessus du campement à gros flocons.

Spoiler:

Je vois son sourcil blond se hausser et mon interlocuteur soupirer. Oh non! je le soule, je l'ennuie, que faire? Que faire! Le jeune garçon hausse ses épaules finements taillé, comme celles des enfants. Oui c'est encore un enfant, pourtant il m'intrigue: il a ce quelque chose de l'innocence tout en ayant la sagesse des anciens. Il a du vivre des choses difficile, la maturité se lis dans tous ses geste. Il m'interresse vraiment. Il reprend son chemin et je le suis sans rien dire, comme un enfant qui aurait fait une betise. Je me sens honteux, nul, inninteressent. Le jour passe lentement, sans un bruit, le jeune homme deant, la boule de poil blanche derriere et moi qui suis. La nuit nous prend dans ses bras, et je sns le soulagement de mon "ami" si je puis dire, on ne se connais pas beaucoup mais quite à faire un trajet enssemble autant qu'il se passe dans les meilleures conditions. Je me laisse porter dans mes pensées quand mon interlocuteur me tire par le bras en direction d'un petit coin tranquille à l'abri des principaux dangers de la forêt. Des centiemes de secondes s'écoule avant qu'il ne créé une tante des glac pour lui... Bon bah je dormirais dans mon coin! Je sens la puissance de l'animal polaire s'allonger sur le sol et j'attends quelques secondes dans mes penssées... Ma vie, je dois la reprendre en main, devenir maitre de mon destin, ne plus attendre que les choses se fasse, les provoquer.

"Euh, dis... Il y a de quoi manger dans mon sac,juste là, si tu as faim... Et, je suis désolé d'être sec comme ça. Je n'aime pas beaucoup la compagnie, j'ai pas l'habitude. Mange, n'hésite pas."

Je sursotte et dirige mon regard vers l'auteur de ses paroles, il m'a fait peur! Je ne pensais pas qu'il resortirait. En plus pour s'excuser, il y a du progrès! bref je me sers un peu mais ne prend qu'un petit bout de viande pour ne pas trop lui prendre de nourriture.
Une lumière me réveille, cela vient de l'interirieur de la tante... Je me met sur mes gardes prêt à attaquer en cas de danger. Je l'observe sortir et remarque que la lumiere viens...de lui! Mais qui est-il? Que fait-il? Que se passe-t-il??? Tant de questions auxquels je n'ai de réponses. Le jeune garçon monte dans un arbre. Je le regarde et remarque bizarrement que des ailes lui poussent dans le dos... Serait-il un humain ailé??? Non impossible, ils ne se cachent pas sur Ludtyvia. Je ne vois pas bien ce qu'il fait, j'entend seulement sa douce voix murmurer des paroles, comme une prière ou une invocation. Mais que ce passe-t-il enfin????

"Clouded with snow, The cold winds blow, And shrill on leafless bough The robin with its burning breast Alone sings now.
The rayless sun, Day's journey done, Sheds its last ebbing light On fields in leagues of beauty spread Unearthly white.
Thick draws the dark, And spark by spark, The frost-fires kindle, and soon Over that sea of frozen foam Floats the white moon...

Il repete ça encore et encore et fini par s'envoler déployant ses ailes lumineuses. La neige envahit les alentours, et moije panique, je prend peur. Je me projette en l'air, largement aidé par mes pouvoirs et grimpe rapidement dans les abres, mais plus je m'approche plus il fait froid et cela devient même insuportable, mais je continue, je tente tout, je m'approche rapidement, prenant des risque pour le sauver. Je l'attrape et je remmarque que je ne sens plus mes bras. Ils ont gelés mais peu importe. Je plaque le petit au sol, usant de toutes mes forces pour y arriver. Il faut que j'y parvienne, il faut que je le sauve! Toutes mes forces se concentrent sur lui. Un espoir persiste, il y a toujours un espoir même quand tout est perdu.

"NON! Tu reste avec moi! Je dois t'ammener à destination! Je sais pas ce que t'es entrain de faire mais tu reviens tout de suite avec moi!!! C'est un ordre!!!

La je ressend l'adrenaline des medecins urgentistes qui sont fasse à des urgences graves, qui peuvent être mortelle, ce combat interieur, cette crainte aussi de ne pas savoir quoi faire et de perdre le patient. Je ne peux pas me permettre de savoir quoi faire, je dois le sauver!