«Lydia… vient vite s’il te plait »

J’entendais parfaitement les larmes de ma mère au téléphone. Elle n’était jamais comme ça en temps normal.  Toujours avec son sourire éternel et ses regards amoureux pour mon père. Je ne l’avais jamais vu de la sorte. Inquiète, surtout parce qu’elle n’avait pas voulu m’expliquer les raisons de la tonalité de sa voix, je m’étais dépêchée. J’avais dit au revoir aux filles, j’avais récupéré mes sacs et j’étais rentrée chez moi aussi vite que mes talons de 15 centimètres me le permettaient.

J’avais trouvé ma mère en pleure dans le salon et la première chose que je remarquai fut qu’il manquait le petit souffle régulier de mon fils. Je réagis au quart de tour et lorsque j’entendis les paroles de ma mère, je bondis. Aèl ! C’était Aèl qui revenait me hanter. Il pouvait tout faire. Mais toucher à mon fils, ça, jamais. Je ne préviendrai pas Amarok. Même s’il avait dit de ne pas le faire. C’était une affaire entre lui et moi. J’allais le tuer ! Quoi que je face, quoi que je dise, il aurait surement le dessus. Mais toucher à mon fils. Je jure sur tout ce que j’avais que j’allais le tuer ! S’il avait fait le moindre mal à Liriel, il rejoindrait les âmes perdues.

Je traquais son odeur jusqu’au cimetière. Mon fils…. Dans un cimetière. J’en grinçais des dents. J’étais sublime, comme toujours, mes longs cheveux blonds caressant la courbe de mes hanches, mes prunelles misent en avant par un maquillage parfait. Un top rouge ouvert sur le nombril au décolleter plongeant. Un short en jean, et mes Louboutin. Mais la rage me rendait bien moins sexy que la tenue le devait. Il allait mourir. On ne touche pas à MON fils de la sorte ! On ne me cherche pas sur MON fils !

Je le vis là, Liriel babillant à côté. Cet enfant ne ressentait pas la peur comme il l’aurait dut. Il devrait pleurer et il marmonnait gaiment. L’apparence d’un enfant de 2 mois, l’intelligence d’un autre d’un an. Aèl était égale à lui-même, toujours aussi beau et je me souviens à l’instant même pourquoi j’étais tombée amoureuse de lui.  Je me sentais mal à l’aise mais Liriel sentit mon odeur et se mit d’un seul coup à pleurer, m’appelant. Je plissai le nez et m’approchais, toujours aussi belle, voir encore plus qu’avant maintenant que la noirceur était mienne. Je ne tentais pas de l’avoir en traitre. Je ne tentais rien de semblable. J’avais trop peur pour la chair de ma chair.

« Qu’est-ce que tu veux Aèl ! demandai-je hargneuse. Qu’est ce qui te rends si sur de toi pour convoquer la reine des elfes à découvert. Tu veux vraiment mourir c’est ça ? »

Mes dents étaient découvertes, comme une vampire prête à en découdre. Va y mon aimé. Essaye la moindre chose qui pourrait te compromettre. Je vais te tuer ! Et je ne rigole pas. Je te jure que j’en suis capable. Je t’ai aimé Aèl et je sais qu’encore aujourd’hui, je ne peux rien te refuser. Mais là, tu cherches à déchainer la colère des elfes et c’est bien trop dangereux pour un simple incube.

Il est toujours aussi beau. Plus même. Je plonge mes prunelles dans l’océan qui a sut faire chavirer mon cœur, le regard aussi froid que celui d’une vipère, le bleu vert affrontant l’eau qui est sa plus grande maitresse. The river flow Aèl. Votre devise, si douce, et pourtant, prouvant tellement votre venin, votre capacité à obtenir toujours ce que vous voulez. En un sens, les fils de l’eau êtes ceux qui se rapproche le plus de nos frères elfiques.  Mais les pleurs de mon fils empêchent ton charme vénéneux d’agir sur mon esprit.  Tu m’as volé quelque chose de précieux beau brun. Tu n’imagines pas à quel point je te haïs pour toutes ses nuits où j’ai pleuré sur ta présence. Je n’étais qu’une enfant quand tu me l’as volé pour me laisser en plan comme une vulgaire humaine. C’est en partie de ta faute si je suis devenu la garce sans cœur que je suis aujourd’hui. Tu mens comme tu respires à tous. Qu’en a pensé ta belle Selena ? Lorsqu’elle a sut que tu n’avais jamais aimé personne d’autre qu’un homme. Toi si homophobe. Tu me fais rire enflure. Tu me fais rire.

Voyons Lydia... Ce n'est pas la peine de t'énerver. Je veux juste te parler, tu sais...

Mes prunelles ne sont plus que deux fentes. Les cris de Liriel me parviennent bien plus puissants. Je suis une lionne Aèl. Tu crois vraiment que tes pouvoirs ont un quelconque impact sur moi. Je suis une elfe, et c’est mon enfant que tu as enlevé pour me faire venir jusqu’à toi. Je connais le paysage par cœur. Il y a encore mon iris sur la tombe de ma mère. Mais… Ses pouvoirs m’enserrent les tripes.  La façon qu’il a de prononcer mon prénom, ses yeux qui reviennent sans cesse dans mes pensées, son sourire en coin, ascendant de celui de mon ex petit ami. Son odeur qui arrive jusqu’à moi, chargée d’hormone purement sexuelle. Les incubes et les succubes, ma mère m’a toujours apprit à m’en méfier. Mais elle ne m’avait pas préparée à celui là. Je sais que je suis incapable de la moindre chose face à cet incube. Même si mon fils est là.

Je mordille ma lèvre inférieure, sentant le goût sucré du rouge à lèvres écarlates qui rougi mes lèvres comme du sang et croisant les doigts pour qu’il ne me connaisse pas aussi bien que mon meilleur ami. Après tout, je n’ai jamais été pour lui qu’une simple conquête. J’y ai cru à ses belles paroles, cette aprèm midi, quand j’ai eu le malheur de lui confier mes sentiments. Si cette saloperie d’ordi avait marché. Si je n’avais pas été aussi jeune. Si j’avais eu plus d’expérience de la vie. Je ne l’aurais pas laissé me toucher, je ne l’aurais pas écouté, je n’aurais pas cru en ses paroles emplie de venin. Mais c’était trop tard. Le soir même, j’avais pleuré. Pleuré pendant des heures dans mon lit, enfouissant ma tête dans les oreilles pour étouffer mes gémissements.  Pour que personne ne pose de questions.

Et qu’est ce que tu veux Aèl ?

J’étais méfiante. Je savais de quoi il était capable. Je n’étais plus l’enfant idiote qu’il avait sut si vite faire céder. J’avais grandit et qu’importe ce dont-il était capable. Je me mentirai toujours. Amarok, vient moi en aide. Par pitié, vient là. Je serrai entre mes mains presque moites ma bague de marier, à m’en écorcher la peau. Répond moi vite qu’on en finisse. Les pleures de Liriel me sont intolérables mais je savais que si j’avançais, l’incube le tuerait dans la seconde.

Je ne sais pas vraiment... Voir à quoi ressemble une reine, je suppose. Voir si le poison de la haine àde l'effet sur la plus haute elfe du monde, et si ton mari viendra t'aider à me faire face... Je n'suis pas puissant, mais je connais bien ton âme petite princesse. Oh ! si j'oubliais... Laisse mon amant tranquille.

Je montre les dents, la rage au ventre et pourtant, mourant d’un désir venimeux. J’avale ma salive, et plante mes prunelles sombres dans les siennes sur ses paroles. Ton amant. Je laisse tomber la magie, laissant apparaitre mes cheveux châtain clairs, mes prunelles bleu marine. Tu es fier maintenant ? tu n’aurais jamais pu avoir un tel effet sur moi Aèl. Lui, je l’aime, plus que je ne t’ai jamais aimé. Sais-tu au moins que les elfes comme les démons ne peuvent aimer qu’une seule et unique fois ? Que tu as perdu à jamais ton « amant » comme tu le dis lorsqu’il s’est rendu contre que c’était Matt et Matt seul qu’il aimait. Qu’avec toi, c’était un beau mensonge et rien de plus. Un petit rire m’échappe, qui meurt dans ma gorge lorsque je le vois s’approcher de Liriel. La réaction de mon fils me laisse surprise. Dans les bras du mal, il ne pleure pas. Il me fait peur par instant.

Amarok ne sait pas que je suis là, petit incube. Tu n’es rien ! Et je tuerais Tarek de mes propres mains si l’envie m’en prenait.

Mes lèvres se tendent sur un demi-sourire. J’ai repris le pouvoir. Je sens que la balle a changé de camps et qu’il va me demander quelque chose. Je sens le pouvoir de mes ancêtres afflués dans mes veines. Lorsqu’un enfant est en danger, lorsque son enfant est en danger, l’elfe est la pire des lionnes. Et le pouvoir d’un milliard d’incube n’aurait pas d’impact.

Mourir, ou servir cet enfant. C'est ce que je veux, Lydia.

Je fronce mes sourcils, haineuse. Il tient mon fils, et le moindre charme qu’il peut opérer sur moi disparait devant mes instincts elfiques.  Mes prunelles ne sont plus que deux fentes, et je plante dans le rougeoiement de ses prunelles la puissance des elfes. Je suis droite, fière, et je le juge du regard. Aèl dans mes alliés. Aèl, lié à mon fils. Je ne l’aurais jamais imaginé mais maintenant, les chemins s’éclairent. Liriel aura besoin de lien aux Enfers lorsque ses frères lui feront subir les pires sévices. Pourtant, je ne peux lui faire confiance. Mais face au sourire de mon fils, je sais ce qu’il est bon de faire.

Le servir… mon sourire en coin grandit, pendant que je le juge, laissant trainer ma voix dans un supent puis mourir dans un souffle.  Il aura besoin de toute l’aide qu’il peut obtenir dans les années à venir. Son choix sera sien lorsqu’il sera en âge. Pour l’instant, sert le du mieux que tu peux…

C’est un demi-oui. Mais, l’allégeance de cet incube sera celle d’un autre dirigeant. Liriel sera roi, qu’il s’agisse des enfers ou des elfes. Mais l’une des deux faces du monde, il la tiendra entre ses mains. Et je ferai de lui ma vengeance sur Kaèr. Voit Satan. De là où tu es, voit l’allégeance de tes hommes fuir.  Pourtant, l’incube a besoin d’une leçon. Et mon époux me l’offrira sur un plateau. J’aime Amarok. Mais qu’il n’oublie pas qu’il peut me servir d’une façon ou d’une autre. Je suis une elfe, et la trahison est née sur nos lèvres, dans notre peuple. Représentant du bien. Laissez-moi rire, nous sommes les pires des deux planètes confondues. Et tous se méfient à juste titre.

Je suppose que je vais devoir me contenter de ça pour l'instant. Et que tu ne veux plus vraiment me voir ma belle, alors... Je vais sans doute aller bouffer !

Je regarde mon fils qui me souri et se met a babiller joyeusement maintenant qu'il est dans mes bras. Il attrape l'unes de mes mèches et commence à jouer avec, comme il en a l'habitude. Amarok ne doit pas apprendre ce qu'il s'est passé. Malgré tout, si Aèl meurt... Je ne peux imaginer comment je pourrai... Non, je tiens à lui, malgré l'enflure qu'il est je n'arrive à lui tourner le dos et à oublier. J'ai pensé à lui parfois avec Mathieu. Je m'en suis donnée des gifles. Je n'étais pas une de ses idiotes ecervellées d'humaines qui pensent aimer, qui pleurent sur leur souvenir. Tarek n'avait pas le droit de faire ça. Il n'avait pas le droit de me faire ça. Il n'a aucune idée de l'amitié et il pleure sur l'idée brisée de son Mathieu enfant...

Liriel disparaît de mes mains, trop rapidement pour Aèl. Je suis folle, mon fils est la seule chose qui me maintien encore à la raison face à l'incube. Je sais qu'à l'instant même où il aura quitter mes bras, ou sa peau ne sera plus contre la mienne et où il ne sera plus en danger, je retomberai dans les filets d'Aèl. J'ai presque envie d'y revenir. Lui ne m'a pas fait les promesses d'Amarok. Finalement, Tarek me sera toujours préféré... Et Amarok pouvait mentir, je le savais. J'étais une ombre...

Mes cheveux reprirent leur couleur d'or et mes prunelles redevienrent aussi clair qu'à l'origine. Je n'étais pas assez belle ? J'étais tellement mieux que lui alors pourquoi ?! Liriel, partie, je ne pouvais quitter des yeux l'incube. Je me souvenais encore de ses promesses, encore de sa promesse qui m'avait fait lâcher prise et lui offrir ce que j'avais de plus précieux... Le désir était dans chacune de mes cellules, dans ma chair, dans mon esprit. J'étais faible sans mon fils à protéger. Une simple gamine de 17 ans. Les elfes grandissent vite mais gagnent en maturité plus lentement que les humains. Ou alors c'était tout simplement que mes responsabilités me pèsaient. Il était dur de passer de ce que j'étais à un seul homme. Aèl me le rappellerait dans sa simple présence. Amarok se le permettait après tout.... Non, je devais sortir ses pensées de mon esprit. Mais il avait si faim, et j'avais si envie de lui offrir ma chair...

Je ne le vois plus vraiment. Je ne sens que son odeur qui me monte dans d'autres lieux, dans d'autres instants. Je le vois dans un souffle, je sens mon entre jambe se faire moite. Je me souviens de mes cris, je me souviens du plaisir que j'ai éprouvé entre ses mains, entre ses doigts, entre mes reins. Je respire de plus en plus difficilement, prisonnière de mes désirs. Même après, il avait accès à mon lit. Même quand je sortai avec son meilleur ami, il venait parfois me voir. Il me faisait toucher les étoiles. Ma première fois était un rêve, même si l'après fut un cauchemar.

Je dévoile ma gorge à l'incube, laissant mon odeur envahir l'atmosphère. Une brise d'air secoue ma chevelure et porte mon parfum jusqu'à mon premier. Je ne croyais pas aux pouvoirs des succubes. Je n'avais jamais écouté ma mère, lui assurant qu'en tant que future reine de l'esprit, il était facile pour moi de résister. Je n'aurai pas dû. Le sans qui coule de ses plaies m'attire. Ses dents plantées dans ma chaire, je les veux. Je parcours les quelques pas qui me séparent de lui, roulant des hanches, bouche entrouverte sur mes envies. Mort moi Aèl. Pitié, nourri toi en moi, vit de moi. Je t'offre mon cou, mes cheveux sur l'autre côté, ma tête penchée.

"Va y... Fait le."

Ma voix est brûlante de désir, mon corps tout entier semble vibrer. J'ai envie de lui, j'ai trop envie de lui. Perdu le souvenir d'Amarok seul reste la présence d'Aèl. Et l'envie qu'il fait naître en moi avec de plus en plus de puissance.

Dis toi que je suis à toi... Mens toi... Abandonne toi bébé.

Sa forme humaine m'arrachent déjà un gémissement. J'ai perdu le contrôle sur mon corps, sur mon esprit, obnubilée par la simple présence de l'incube. Je sais que ses phrases auraient dût me faire sortir les crocs, auraient dût me prévenir. Mais j'ai déjà perdu ma colère. Ne reste plus que le désir qu'il fait naître en moi, l'envie qui s'empare de mon corps. Mes souvenirs ont repris le dessus sur mes pensées mais sans mes pleures.

Ses crocs lacèrent mon gorge et mon cri retenti dans la nuit. La douleur se mêle au désir, je sens mon sang d'argent couler sur ma peau. J'ai mal et pourtant mes bras s'entourent autour de son cou, l'attirant encore plus à moi, le poussant mordre plus profond dans la chaire. J'ai mal mais j'aime ça pour la première fois de ma vie. J'en jouirai presque dans ses bras. Les reliefs de mon haut s'envolent dans le vent, mes sous vêtements de chez Victoria's secret, rose et noir semblent presque irréels sur mon corps parfait. Je suis sienne pour l'éternité et mes cheveux trop clair qui rebondissent contre mes reins ne sont qu'un mensonge. Je suis maudite et je ne sais lequel, entre mon démon ou l'incube a le pouvoir sur moi.

Fait ce que tu fais de mieux bébé... Fait le, fait moi l'amour, fait moi croire à ce mensonge si doux. Fait de moi ta salope

J'avais dit sa moi... Non, impossible. Et pourtant vrai. J'étais sa salope. Et je ne pourrai jamais changer cela

Je caresse sa peau de mes ongles longs, mes dents s'étant faites aventureuses. J'embrasse son cou, tremble de sa peau si froide tellement différente de celle de mon époux. Le contact du marbre dans mon dos me fait me cambrer dangereusement, rapprochant mon bassin du sien, mes reins qui frémissent de son contact, pendant que mes lèvres s'entrouvrent.  Je sais ce qu'il a en tête mais il va se souvenir de cet instant, je le jure sur la Grande. Il m'a quitté femme enfant oui, mais enfant. Aujourd'hui, j'ai 18 ans, je suis reine et plus belle que je ne l'ai jamais été. Sa main sur ma poitrine entraîne ma tête vers l'arrière, ma gorge d'où coule encore un mince filet de sang totalement découverte, ma peau blanche éclairée par la lune.

"Avec plaisir ma reine... Je suis tout a vos ordres."

J'aurai été dans un état normal, mes prunelles se seraient plissées et je l'aurai envoyer chier. Quoi que ? Je n'étais peut-être pas son sylvain mais j'étais sauvage moi aussi. J'avais plus de liberté dans le sang que cette salope de rouquin. Alors pourquoi moi, il n'avait voulu que ma virginité et pas toute ma vie. Je lui aurai refusé pour la forme mais... Je me serai laissée approcher par certain moment.

Lorsque je le sentis en moi, mes ongles s'enfoncèrent dans sa chair avec violence. Ses mouvements étaient violents et il était hors de question que je le laisse agir de la sorte. Pourtant, je lui avais dis, je serai sa salope. Je serai sa traîné et je ferai ce qu'il désire. J'en avais mal au ventre et mes lèvres laissèrent échapper un gémissement trop fort, puis un autre, mes cris allant crescendo.  Je capturai ses lèvres, je laissai mon coeur battre plus vite. Cette nuit ne faisait que commencer. Deux fois pour notre première... Rêve de faire si peut. Je ne suis plus une enfant. Mes ongles tracaient dans sa peau des sillons douloureux. Je ne retenais pas mes cris. Aèl était un salopard et pourtant j'étais dans un état effroyable. Mes jambes se releverent sur son dos, rapprochant encore plus mon intimité de lui, laissant mon basin tracer des mouvements plus vieux que le monde, lui procurant un plaisir plus intense. S'il avait préféré un homme, c'etait qu'il était gay ce qui m'aurait surprise ou qu'il préférai soumettre un homme, bien plus plaisant que la faiblesse d'une femme. J'allais lui montrer. La saveur de ma chair était inégalable

J'ai senti mon plaisir grandir, toucher l'extase puis mourir. Je me suis sentis partir l'espace de quelque secondes, j'ai retenu mes larmes. Mais elles ne lui étaient pas destinées. J'espérais qu'aujourd'hui il allait se rendre contre que moi aussi je pouvais le tromper. Que moi aussi j'avais un passé sexuel intense, et qu'il ne pouvait me convenir à lui tout seul. Je voulais qu'il se rendre contre de ses actes, qu'il comprenne ce que je ressentais lorsque je le savais bandant sur le corps de celui qui avait été mon petit ami. Mais je n'avais pas pleuré. Aèl ne me verait pas de la sorte. Il ne me verrait pas faible comme dans l'enfance qu'il m'avait dérobé. Je n'avais pas lieu de lui en vouloir, il ne m'avait pas violé. J'étais seule fautive. Mais d'un autre point, je lui en étais reconnaissante. Je n'aurais pu séduire mon époux si j'avais l'expérience que j'aurai dû avoir à mon age. J'étais douée avec les corps et rien ne changerait cela.

"Tu as change ma belle..." je murmure. "Tu es plus mature. Tu vas grandir, toi... "

Je regarde les volutes de fumée entourer son visage, formant dans le ciel des arabesques compliquées. Ma mère savait lire en elle. Mais je l'avais fait tué avant qu'elle n'est pu me l'enseigner. Tarek se fairait haïr de Maèl lorsque l'hybride apprendrait la vérité. On ne remontrait jamais à moi, personne ne mettrait mes larmes en défaut au profil de ce bâtard. J'étais la digne reine de mon peuple. Je me relevais, croisant le regard d'Aèl dans un souffle, mes lèvres se relevant doucement sur un sourire sensuel. Tu ne grandira jamais. Pauvre de toi, la maturité t'a toujours fait défaut.

"Je suis devenue mère depuis Aèl. J'ai grandi dans ma tête et mon corps."

Et il ne pouvait dire le contraire. J'étais l'une des rares femmes sur qui chacun s'accordait. Une poitrine ni trop grosse ni trop petit, parfaite. Les larmes de mes seins indiquaient le ciel pendant que mon ventre plat attirait les regards. C'était mon visage à la perfection douloureuse qui les faisait rêver de ma personne. Mais pourquoi pas lui ?! Pourquoi la seule fille qui... Mes mots allaient franchir mes lèvres mais je les retenais avec ferveur. Je n'étais pas jalouse, Aèl n'avait jamais ete mien. Je n'avais pas eu à proférer de menace sur les filles qui le toucheraient. C'était impossible de garder une relation de sex friend. L'un des deux partis finissait toujours par craquer et être trahit par son propre coeur.

Je frissonnai légèrement au contact de sa main sur ma peau nue, un frisson qui remonta le long de ma chaire. Je fermais les yeux un instant, goûtant ce contact qui me semblait volé à quelqu'un d'autre. Il semblait presque fragile Aèl à cet instant. Ses yeux bleus étaient fixé sur la pierre tombale au nom de sa soeur. Je passai mes mains le long de ses épaules, m'appuyant sur son dos comme lorsque nous etions encore tous les deux de simples ados cherchant les problèmes avec un petit groupe exclusif. Moi, Aèl, Mathieu, Selena, Maxime. Rien d'autre que nous 5. Il était loin ce temps si calme. Il était loin le début du lycée si tranquille. La troisième et nous, déjà maîtres du monde.

"Tu penses à elle Aèl. Ta petite soeur ?"

Je laissai mes lèvres caresser sa joue. Avant toute chose, nous étions amis tout les deux. J'aurais tellement aimé que tout reste comme autrefois que nous etions des amis, couchant parfois ensemble mais qu'il n'y avait pas entre nous Tarek et Selena. L'avait-il simplement aimée la seconde ? L'avait-il simplement désiré réellement  ? Pourquoi il nous fallait vieillir ? C'était tellement bien que je pouvais me caler sur son épaule comme aujourd'hui sans qu'entre nous règne une douloureuse tension immortelle. Le bien et le mal...

Sirenia - The other side

Aèl ne me répond pas perdu dans ses pensées. Il s'en veut et pense ne jamais pouvoir grandir. Je ne suis pas d'accord avec lui. Il est peut-être mort mais c'est un simple blocage qui fait qu'il ne mûri pas. Joueuse, laissant échapper un petit rire cristallin, je lui piquai sa cigarette avant de m'éloigner, fumant avec passion. Je lui surprenai toujours quand je faisai ça. Je revoyai la gueule de Tarek lorsqu'il avait allumé sa clope et que je lui avais piqué. J'étais la sensualité incarnée, jouant de mes charmes à outrance. Ce n'était pas Selena qui aurait pu t'offrir pareil spectacle hein chou ? Mais je ne laissai rien paraître, seulement un sourire énigmatique sur mes lèvres.

Dit, si y avait pas eu Tarek ? T'aurai prit Selena ou moi ?

J'étais gentille j'aurai pu l'appeler la tapette mais quand même. Je restai gentille avec mon ancien meilleur ami. Je pouvais être une bien meilleure vipère quand je le voulais. Mais j'avais vraiment besoin de savoir. Je lui rendis sa cigarette, tirant une latte sensuelle avant du lui mettre dans la bouche, désirable mais inaccessible. Je savais jouer comme Tarek moi. Je savais leur donner envie et ne rien leur offrir. Mais je ne ferai jamais ça avec Aèl. Il ne me laissai pas de marbre. Alors Amarok ? J'espère que tu y apprendra ce que j'ai fais avec mon premier cette nuit. J'en rêve mon Amour. J'en rêve

"Je pense que jaurais choisi d'etre celibataire. Parce que sans lui... Jamais je n'aurais voulu d'une relation serieuse et prolongee. Desole d'etre un vrai trou du cul, mais.. Jcrois vraiment que cest comme ca que ca se serait passe."

Je ne laisse rien paraître de ma réaction. Mes lèvres ont toujours le même sourire, mes yeux sont toujours dans le vent. Et pourtant, mon ongle de pouce creuse dans ma paume un sillon meurtri. Ses paroles encerent mes tripes douloureusement. Je sais bien que ce n'est pas à moi d'être dans cet etat mais à Selena. Je sais que je n'ai pas le droit de partager sa douleur et pourtant j'ai mal. Mais je ne montre rien, me contentant de m'asseoir sur la pierre tombale de sa petite soeur. L'odeur du sexe est encore omniprésente dans l'air. "Je pense que jaurais choisi d'etre celibataire. Parce que sans lui... Jamais je n'aurais voulu d'une relation serieuse et prolongee." Pas assez bien pour lui. Cette enflure de sylvain ! Autant il ne savait pas ce qui allait arriver pour Amarok. Autant il savait parfaitement. C'était comme ça que régissait un meilleur ami !? En vous faisant croire à son amitié pour la piétiner comme si elle n'était qu'un mirage ! Mon pouce s'enfonçait dans ma chair avec la rage d'un silex mais sur mon visage brillait simplement un sourire énigmatique. Je ne devais rien lui laisser paraître. Même si chez moi, j'allais hurler, j'allais detruire le mobilier, j'allais pleurer pendant des heures. "Je pense que jaurais choisi d'etre celibataire. Parce que sans lui... Jamais je n'aurais voulu d'une relation serieuse et prolongee." Ses paroles tournaient dans mes pensées avec la précision d'un métronome. Qu'est ce que j'avais pu faire pour qu'ils le préfèrent tout deux à moi ?! Je ne me remettait jamais en question mais je ne comprenais ce qui les séduisait ! Bon dieu, il était un mec ! Il n'avait rien de ma beauté ! Même Selena, et pourtant je la haisai, était mieux que lui ! Il était un traître, il n'avait aucun honneur ! Ce n'était rien d'autre qu'une pute et ils se sentaient fiers de l'avoir eu ! Ils étaient des dizaines à passer dessus chaque nuit pendant que le petit roux faisait rouler ses larmes et se plaignait de sa condition, pleurait sur son sort ! La jalousie fait faire bien des erreurs ! Mais ma haine n'était pas jalousie ! C'était lui, et lui seul qui allait m'enlever Amarok !

Je croisai mes jambes interminables et laissai mes yeux virevolter dans le vent, inatteignables, intouchables et insaisissables. "Je pense que j'aurais choisi d'être celibataire. Parce que sans lui... Jamais je n'aurais voulu d'une relation serieuse et prolongée." Je me levais brusquement, faisant sursauter le chat que mon odeur avait poussé à s'approcher. Ne pas montrer ma jalousie, ne pas montrer le contrôle qu'il a sur moi. Surtout pas, sous aucun prétextes. Parfois le mensonge est la meilleure des solutions. La vérité est trop dure à entendre. Je ne veux pas savoir ! Mais mes yeux sont secs d'avoir trop pleuré pour lui. Je ne craquerai pas devant lui. Pourtant ses paroles remontaient dans mes tripes encore et encore, tournaient en boucle dans mes pensées. Bien.

"Ah... Je te laisse avec tes remords alors. Finalement, Amarok a bien fait de te tuer. J'aurai aimé être là pour voir la détresse dans tes yeux quand tu sentais ta vie t'echapper. Tu aurais enfin compris au moins."

Je n'aurais pas dut. À bien y regarder, moi non plus je ne lui avais jamais totalement appartenue. J'avais mit de la distance avec lui au moment meme où j'avais senti mon coeur me trahir. Je ne lui avais jamais vraiment cédé, je ne m'étais jamais vraiment abandonnée. Sauf cette première fois gravée au fer rouge dans ma mémoire. "Je pense que j'aurais choisi d'être celibataire. Parce que sans lui... Jamais je n'aurais voulu d'une relation serieuse et prolongée." Et bien reste le. Oui, va le chercher ton sylvain que tu aimes tant ! Va y !

"Cest ca. Va faire renifler mon odeura ton mari.

Ma gifle part plus vite que je ne mis attendait. Je n'aurais pas du le frapper mais son traînée m'avait énervé plus que de nature. J'étais pas là, c'est ça qui te fait chier hein ! Mais c'est lui que tu as choisi fils de pute ! Et ça, je n'y étais pour rien. J'aurais voulu que tu me choisise moi ! Et ça, tu le sais. Ce pauvre con de sylvain, cette enflure d'Aèl ! J'allais les tuer, ça c'était sûr. Mon visage était tendu. Aèl détestait ça, et je le savais parfaitement. Je connaissai le jeune homme comme si je l'avais fait. Voilà pourquoi tu ne grandira pas enflure ! Tu es incapable de maturité !


"Tu nes quune menteuse, elfe. Une jalouse.".

J'éclatai de rire. Un rire glacial, un rire elfique. Mon nez se retroussa. Les elfes et les sylvains avaient beaucoup en commun. Ose dire que je ne te plais pas ! Ose me le dire en face !

"Jalouse ! Oui je le suis ! Mais va ! Va voir ta tapette de petit ami pédale ! Il t'enverra chier mieux que tu ne l'as jamais vu ! Tu te rappele de Matt Smith. C'est lui qui a son coeur et rapelle toi Aèl. Il a de l'elfique dans les veines. Et mon peuple n'aime qu'une fois"

Je croisai mes bras sous ma poitrine. Je n'avais aucun problème avec ma nudité. Et je l'emmerdait ! Alors va y Aèl ! Rêve que tu l'auras ton sylvain. Mais n'oublie pas que tu es seul ! Plus seul que tu ne l'as jamais été. Il t'a oublié. Il préfére son loup maintenant. Selena ne t'appartient plus. Et moi non plus. Laisse moi lentement rire. Nous en avons fini ! Parle une dernière fois. Réagi à ma gifle et je te tue pour de bon. Tu vois, je connais maintenant mon futur. Je serais ta reine, je serais la femme et la mère de Satan. Je serais maudite mais jamais je n'oublierai. Par des chemins étroits jusqu'à la puissance.

"Chuis bien mieux que ce type. Cest quun passe temps. Cest moi quil..."

Laisse moi rire. Mes mots ont trouvé leur place dans ses pensées. Mon nez se plisse un peu plus et je laisse cette phrase m'échapper dans un rire narquois :

"J'me le disais aussi... Tu vois ce que sa fait hein ?"

Je n'ai pas peur de ses grognements. J'ai eu ce que je voulais. Maintenant, je n'attends que la présence de mon époux, son visage se décomposant lorsqu'il sentira l'odeur sur ma peau. Tu m'es utile Aèl. Rien de plus. J'ai barricadé mon coeur à tes mots trop doux et trop empli de poison. Je me suis rendue plus forte, moins accessible pour contrer les sentiments que j'ai pu éprouver pour toi. Mais ne rêve pas. Les elfes n'aiment qu'une fois et pour lui comme pour moi, notre élu n'est pas toi. Tu vas te retrouver seul. A trop jouer avec le feu on se brûle. Maintenant, tu vas comprendre ce que cette expression signifie. Et moi, je te regarderai de loin en riant.

"Mais je ne veux pas le laisser partir... Comme lui la fait.."
"Tchu. Tu le mérite bien qu'il soit partie. J'espère te voir te débattre encore longtemps. Tu sais pas à quel point c'est jouissif. Pleure sur les souvenirs que tu as de lui. Tu ne l'aura jamais plus parce que Matt l'aime comme on doit aimer quelqu'un. Si j'avais encore un peu de sentiment pour toi je t'aurai plains pauvre de toi. Débat toi dans ta toile, tu devrais trouver la sortie tout seul."

C'est dans ses instants qu'on reconnait tout de mon peuple. Je n'étais pas comme ça avant. Mais, maintenant que je suis reine, les paroles de vipere sont monnaie courante. Je lui en veux, et je cache cette blessure en riant de lui, alors que je jalouse la place de Tarek plus que tout. C'est moi qui aurait dut occuper la moindre de ses pensées ! Pas cette tapette ! Et pourtant, seul mon sourire narquois et mes prunelles plisées laissent apparaître ma rage insolente. Tu ne portras pas la main sur moi. J'irai me coucher, mon époux me rejoindra et je lui montrerai en quoi moi aussi je peux me comporter de la sorte. Et enfin, il arrêtera d'aller voir sa putain. Je veux être l'unique. Et je le serai !